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Elon Musk, le grand gagnant de l’élection de Donald Trump

Par Alix Colin

Mardi 19 novembre 2024

Temps de lecture : 3 min

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Dans la nuit du 5 novembre 2024, Donald Trump remporte les élections présidentielles américaines, et pour la première fois le suffrage populaire, avec un écart de plusieurs millions de voix sur la candidate démocrate Kamala Harris. Ce résultat a enchanté ses partisans, et en particulier le multimilliardaire Elon Musk, ayant déclaré sur X suite aux résultats provisoires, que « le futur va être fantastique ». 

Depuis plus d’un an, le propriétaire de Tesla et SpaceX, s’affiche en tant que soutien de Donald Trump, notamment (en plus d’être son plus gros donateur) en mettant à disposition son réseau social afin de lui donner le plus d’audience et de visibilité possible. Ainsi, la victoire de Donald Trump semble lui ouvrir de nouveaux horizons, car le milliardaire a des idées très précises sur la façon dont il convient de conduire le pays. Selon lui, l’État doit être réduit au minimum en supprimant taxes et impôts ; le capital doit pouvoir se développer sans contrainte en faisant disparaître lois et autorités de contrôle, et toutes les mesures sociales (sécurité sociale, bons alimentaires, …) doivent être supprimées ou réduites au minimum. Cette vision ultra capitaliste peut cependant paraître paradoxale, étant donné que depuis ses débuts, Elon Musk a été biberonné à l’argent public à travers de multiples subventions pour ses différentes entreprises. 

Mais au-delà de ses intérêts personnels, l’homme le plus riche du monde mène une bataille idéologique réactionnaire et suprémaciste. Sa dernière obsession est l’effondrement démographique du monde, sous-entendu de l’Occident.

« Avoir des enfants devrait être considéré comme une urgence nationale », s’est-il exprimé sur X.

Il milite ouvertement pour les grandes familles et la fin du travail des femmes, se retrouvant, ainsi, en complète adhésion avec les mouvements évangélistes et anti-avortement. Cette récente recrudescence des discours réactionnaires se traduit également par la mise en avant de nombreux podcasts réalisés par des influenceurs masculinistes à l’instar d’Andrew Tate, ou bien de différentes trends mettant en valeur le mouvement des tradwife.

La victoire de Donald Trump montre également le pouvoir de nuisance d’Elon Musk à travers son réseau social. Les fake news et les campagnes de désinformation n’ont jamais été aussi massives. Cependant, les électeurs de Trump ne sont pas nécessairement dupes, mais la banalisation des mensonges dans le champ politique dégrade grandement le débat démocratique, car cela provoque une lassitude envers la politique chez les citoyens. Un autre phénomène découlant de

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la désinformation est la post-vérité, c’est-à-dire lorsque les faits objectifs ont moins d’influence pour façonner l’opinion publique que les appels à l’émotion ou aux ressentis personnels. Cela se traduit notamment lorsque des personnalités politiques cherchent à susciter des émotions comme la peur, la colère, l’indignation, et ce, en dépit de faits vérifiables. Ce processus de déconstruction des vérités est amplifié par internet et les réseaux sociaux, en particulier X, dont la modération relative aux fake news a été allégée. 

Ainsi, Elon Musk fut un acteur décisif de ces élections présidentielles à la fois à travers le financement important de la campagne de Donald Trump, mais aussi de part l’influence de son réseau social sur l’opinion publique. Il en ressort vainqueur à la fois sur le plan économique et idéologique.  

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