En 1796, Edward Jenner découvre que les trayeuses de vaches infectées par la vaccine ne tombent pas malades de la variole. En injectant ce virus inoffensif à un enfant, il invente le premier vaccin.
Mais alors, comment ça marche ?...

Annaïg Jeandel
3 nov. 2025
Petit point histoire...
En 1796, Edward Jenner, un médecin anglais, observe que les trayeuses de vaches infectées par une maladie bénigne appelée vaccine, ne contractent pas la variole.
Il décide d’injecter du pus provenant d’une vache infectée à un enfant nommé James Phipps : l’enfant tombe légèrement malade… mais devient ensuite immunisé contre la variole. C’est la naissance du premier vaccin !

Par ailleurs, le terme de « vaccin » du latin vacca (vache).
Depuis, la vaccination a permis de sauver des millions de vies et d’éradiquer certaines maladies !
À quoi sert un vaccin ?
Le principe d’un vaccin est simple : montrer au corps une version affaiblie ou inactivée d’un agent pathogène (virus, bactérie, parasite…) afin qu’il apprenne à s’en défendre. Ainsi, le vaccin a pour objectif de simuler une infection, sans provoquer la maladie.
Qu'est-ce qu'il se passe dans notre corps lors d'un vaccin ?
Lorsqu’un individu se fait vacciner, le médecin lui injecte une version affaiblie ou inactive d’un agent pathogène. Chaque agent pathogène possède à sa surface des antigènes, de petites structures uniques, comme une signature biologique.

Dans nos tissus, comme la peau ou les muscles, patrouillent des cellules sentinelles. Ces véritables vigiles biologiques détectent tout élément suspect qui pénètre dans l’organisme. Il en existe trois types : les macrophages, les cellules dendritiques et les mastocytes. Lorsqu’un vaccin est injecté, ces cellules reconnaissent l’agent pathogène grâce à des récepteurs spécialisés, et déclenchent alors une alarme immunitaire en libérant leur cytokines (messagers chimiques) pour signaler le danger.

Dès lors, deux réponses immunitaires ont lieu : la réaction immunitaire innée et la réaction immunitaire adaptative.
Alertés par les cytokines, certains globules blancs appelés neutrophiles quittent la circulation sanguine pour rejoindre le site infecté. Ces derniers sont les soldats d’élite du système immunitaire inné : ils phagocytent (engloutissent) l’agent pathogène et le détruisent. C’est la réaction immunitaire innée !
Puis, dans un second temps, les cellules dendritiques capturent l’agents pathogène, le digèrent, puis en présentent un fragment – les fameux antigènes – à la surface de leur membrane, afin de les transporter vers les ganglions lymphatiques, où se trouvent les lymphocytes (B et T).
Les lymphocytes (B et T) sont des globules blancs, dont l’objectif est de produire des anticorps, des protéines en forme de Y. Chaque anticorps est spécifique à un antigène. Ils les détectent, s’y lient, et les neutralisent !

Par ailleurs, un fois l’infection terminée, certains lymphocytes se transforment en cellules mémoire. Dès lors, si la même infection se produit quelques semaines, quelques mois, ou quelques années plus tard, celles-ci produiront immédiatement les anticorps nécessaires, et la réaction immunitaire sera beaucoup plus rapide et efficace ! C’est la réaction immunitaire adaptative.
Pour conclure, le vaccin imite une infection sans danger : il ne montre au corps qu’une version affaiblie ou inactive de l’agent pathogène. Le système immunitaire apprend à reconnaître ses antigènes et crée des cellules mémoire capables de générer les anticorps spécifiques à ces antigènes.
Ainsi, en cas de réelle infection de cet agent pathogène, le corps est déjà préparé à le neutraliser immédiatement !







