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« C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 »

L’arrivée du COVID-19 il y a plus d’un an en France n’a épargné personne. 

Aujourd’hui, cet article va mettre en avant une partie de la population qui a été délaissé pendant trop longtemps. Ce n’est que depuis quelques semaines, et grâce à des mouvements comme les “étudiants fantômes”, que la parole des jeunes en études supérieures commence à être entendue. Le gouvernement a alors décidé de mettre en place certaines mesures pour venir en aide aux élèves et étudiants de France en 2021.

Les aides financières
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De nombreux étudiants ont fait face à des problèmes financiers durant ces derniers mois. En effet, beaucoup d’entre eux ont perdu leur emploi, ce qui a pu causer des problèmes pour financer, entre autres, leurs études et leur logement. L’État a donc décidé d’agir pour leur venir en aide. Pour commencer, tous les jeunes qui en ressentent le besoin peuvent demander une aide d’urgence ponctuelle d’une valeur de 500€. Ce service sera à demander directement au Crous référent et sera soumis à des contrôles pour éviter tout abus.

Les jeunes qui étudient en France, boursiers ou non, ont désormais la possibilité de profiter de deux repas par jour au prix de 1€ chacun dans les restaurants Crous. À l’origine, le prix des repas était de 3,30€ pour les étudiants non boursiers. Le prix a donc été divisé par trois pour permettre aux étudiants de manger des repas complets au plus faible coût possible. Il est d’ailleurs désormais possible pour ces étudiants de manger directement au restaurant Crous.

L’État a également décidé de mettre en place un prêt à un taux de 0% et remboursable sur 30 ans. Même si ce dernier a soulevé quelques débats, notamment sur le fait qu’il participe à l’endettement des étudiants, il permet néanmoins aux jeunes de 18 à 25 ans d’emprunter jusqu’à 10 000€ pour financer des projets ou leurs études. En plus de cela, des aides supplémentaires d’un montant avoisinant une centaine d’euros ont été versées aux personnes bénéficiant déjà des APL (Aide Pour le Logement). Cette aide a été versée une première fois en mai, et une seconde fois en novembre. Les jeunes qui ont perdu leur stage gratifié ou leur emploi, ou encore les étudiants ultramarins restés en France pendant le premier confinement ont également pu bénéficier d’une aide financière de 200€ de la part de l’État en mai 2020.

Les soutiens psychologiques
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Cependant, l’aspect financier n’est pas le seul à prendre en compte. La santé mentale des étudiants a fait l’objet de nombreuses inquiétudes ces derniers mois. L’isolement, la difficulté de suivre des cours à distance dans un logement de taille réduite ou encore le contexte sanitaire et économique actuel sont autant d’éléments qui peuvent affecter les

jeunes en études supérieures. Pour faire face à cela, le gouvernement a décidé d’offrir, à tous les étudiants qui en

feront la demande, trois séances avec un psychologue. Si le cas s’avère plus complexe ou plus grave, c’est l’intégralité du processus thérapeutique qui pourra être pris en charge par l’État.

La Formation
Présentation de travail

Suite aux dégâts laissés dans les écoles par le premier confinement, l’État a décidé de tout mettre en place pour favoriser la formation et l’enseignement. Aujourd’hui, tous les cours pour les enfants de maternelle, primaire et collège ont totalement repris en présentiel. Bien entendu, certaines mesures sanitaires ont été prises dans l’objectif de garantir la sécurité des élèves, des enseignants et du personnel.

 

En ce qui concerne les lycéens, la moitié des cours se déroulent en présentiel, l’autre moitié en distanciel. La situation reste néanmoins complexe pour les étudiants en études supérieures. En janvier, les étudiants qui en avaient le plus besoin ont pu reprendre les cours en présentiel par groupe de 10. Aujourd’hui, les salles de classe peuvent être remplies jusqu’à la moitié de leur effectif. L’objectif est ainsi de lutter contre l’isolement et le décrochage des jeunes en études supérieures. En ce qui concerne les étudiants en alternance, l’État prolonge le dispositif qu’il a mis en place au début de la crise jusqu’à fin 2021. Il s’agit d’un soutien financier pour les entreprises afin de les encourager à prendre des jeunes en apprentissage ou en alternance.

Ainsi, il aura fallu attendre plusieurs mois entre l’affirmation du Président Macron qui affirmait ”il est difficile d’avoir 20 ans en 2020” et les réelles mesures mises en place. Cela s’explique peut-être par le fait que, pendant longtemps et encore aujourd’hui, les jeunes ont été stigmatisés comme étant les principaux responsables de la propagation du virus. Si certains d’entre eux n’ont pas respecté les règles sanitaires imposées par le gouvernement, cela ne représente qu’une infime partie d’entre eux, Il ne semble donc pas légitime que le mal-être, et même la souffrance de milliers de jeunes n’aient pas été pris en compte dès le début de cette crise sanitaire au même titre que tous les autres individus.

Charline Vial.
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